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Pas assez ! L’écoblanchiment de Macron déchiré par une nouvelle règle qui “ne changera rien”.

par Jessie Neal

Les combustibles fossiles émettent des niveaux élevés de carbone dans l’atmosphère, ce qui accélère le rythme du réchauffement de la planète, dont les climatologues ont souligné le caractère de “code rouge”.

Prévue par la loi sur le climat du Parlement français à partir de 2021, l’interdiction de la publicité s’inscrit dans une stratégie plus large visant à promouvoir les sources d’énergie propres et à réduire la consommation grâce à des réglementations plus strictes.

Mais malgré cela, les défenseurs de l’environnement sont furieux contre M. Macron, affirmant que l’interdiction n’est pas suffisante pour résoudre la crise et qu’elle arrive au mauvais moment par rapport à la crise du coût de la vie.

Par exemple, la proposition qui a d’abord été lancée lors d’une convention sur le changement climatique en 2019, était d’interdire toute forme de publicité par les compagnies pétrolières.

Mais les critiques affirment que les plans ont été revus à la baisse et qu’ils laisseront toujours une certaine marge de manœuvre aux compagnies pétrolières.

Combustibles fossiles

Greenpeace France a tweeté : ” Vous lirez partout que la publicité pour les énergies fossiles est désormais interdite, mais c’est faux !

“Les publicités pour le gaz peuvent continuer, le mécénat, le sponsoring, la communication institutionnelle et la publicité financière sur les produits fossiles restent autorisés.”

François Chartier, chargé de campagne sur le pétrole à Greenpeace a également accusé M. Macron de faire du greenwashing politique.

Il a déclaré : “Ce n’est pas une loi qui va amener un changement”.

M. Chartier a également accusé le président français de “blanchir son image”.

gAS

Natalie Bennet, membre du Parti des Verts, a tweeté : “La France va enfin mettre en œuvre la proposition de son Assemblée sur le climat.

“Pas assez, mais un début”.

Il y a également des inquiétudes, alors que les salaires des citoyens français sont comprimés dans le cadre de la crise du coût de la vie, concernant l’interdiction des publicités pour l’essence bon marché.

Édouard Leclerc, président de la chaîne de supermarchés Leclerc, a déclaré : “Si on a une baisse du prix de l’essence, c’est un peu bête si on ne peut pas le dire à tout le monde”.

Ce n’est pas la première fois que M. Macron, dont la campagne présidentielle était largement ancrée dans les promesses environnementales, est accusé de “greenwashing”.

Les énergies renouvelables

Le président français avait également fait part de son soutien à l’UE pour que le gaz et l’énergie nucléaire soient considérés comme des investissements verts.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’objectif de l’Union européenne de diriger les financements vers les sources d’énergie ayant une empreinte carbone faible ou nulle.

Mais le gaz naturel, bien qu’il soit considéré comme un combustible de transition à mesure que les pays se sevrent progressivement des combustibles fossiles, émet des niveaux élevés de carbone.

L’énergie nucléaire, sur laquelle la France compte pour 70 % de sa production d’électricité, suscite des inquiétudes quant aux déchets nucléaires.

À partir de 2023, à la suite d’un vote du Parlement européen en juillet, les deux sources d’énergie seront qualifiées d’écologiques, à moins que 20 des 27 membres de l’UE n’opposent leur veto à cette proposition.

Centrale nucléaire

M. Macron a fortement insisté sur ce point, contre la volonté de nombreux groupes de défense de l’environnement et d’autres gouvernements faisant pression contre cette politique.

Le Réseau Action Climat (RAC) a réagi en déclarant : ” L’opération de greenwashing menée par la France est potentiellement coûteuse “.

“Des milliards d’euros pourraient être détournés de l’investissement dans une transition juste vers une économie durable pour financer la construction de nouvelles centrales nucléaires et à gaz fossile, jusqu’à au moins 2045 et 2030 respectivement.”

Le groupe ajoute : “L’énergie nucléaire ne répond pas au principe de “ne pas nuire” à l’environnement en raison des risques importants entourant les déchets et la pollution.”

Il poursuit : “Le gaz fossile est une source avérée d’émissions de gaz à effet de serre et sa consommation devrait être réduite de 30 % d’ici à 2030 pour atteindre l’objectif climatique européen.
“Le considérer comme utile pour la transition est un faux pas dangereux qui détournerait l’Union européenne de son objectif climatique.”

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