S’exprimant à Bucarest en début de semaine, Edgars Rinkevics a déclaré : “Nous devrions autoriser les Ukrainiens à utiliser des armes pour cibler les sites de missiles ou les aérodromes d’où ces opérations sont lancées.”
Les soutiens occidentaux de Kiev se sont jusqu’à présent abstenus d’envoyer des armes capables de frapper des cibles à l’intérieur du territoire russe.
D’autres responsables de l’OTAN ont prévenu que permettre à l’Ukraine de frapper de telles cibles serait un pas “trop loin”.
Michael McCaul, qui doit prendre la présidence de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants en janvier, a déclaré à Bloomberg que des frappes à l’intérieur de la Russie “déclencheraient une réponse massive de la part de la Russie, ce qui ne ferait qu’aggraver la situation”.
“Les Ukrainiens ont fait un travail phénoménal en se plaçant du bon côté de cette question, avec une opinion publique en leur faveur. Ce serait un pas peut-être trop loin.”
M. Rinkevics avait cependant déjà rejeté de tels sentiments, affirmant que les membres de l’OTAN “ne devaient pas craindre” une escalade.
Il a ajouté que d’autres membres de l’Alliance pensaient que l’Ukraine ne devait pas être limitée dans l’utilisation de ses armes, mais qu’ils étaient d’accord pour dire que cela dépendait en fin de compte des armes que l’Occident remettrait à Kiev.
Il a ajouté que Kiev avait fait pression pour que les pays occidentaux fournissent des armes sans “conditions politiques”.
Antonio Tajani, le ministre italien des affaires étrangères, a également déclaré à Bloomberg que son pays était opposé à une nouvelle escalade avec la Russie.
L’Italie elle-même, a souligné M. Tajani, n’est “pas directement en danger”, et “nous sommes contre une escalade du conflit”.
En réponse aux commentaires de M. Rinkevics, l’ambassade de Russie à Riga s’est dite choquée, dans un message posté sur Telegram, que la suggestion ne vienne pas d’un “expert militaire frénétique” mais du “chef du département diplomatique letton”.
Le communiqué ajoutait : “Qu’est-ce que c’est, sinon une incitation à déclencher une guerre à grande échelle ? !”.