L’invasion de l’Ukraine par la Russie approche de son 100e jour avec des combats intenses ne montrant aucun signe de ralentissement. Le conflit a mis en évidence l’importance de l’unité et de la force militaire de l’OTAN, d’autres pays d’Europe de l’Est craignant d’être également ciblés par la Russie. Cependant, malgré des années d’actes de plus en plus hostiles de la part de la Russie, des données choquantes suggèrent que l’OTAN a en fait baissé sa garde. Les chiffres révèlent comment l’alliance a considérablement réduit ses forces, avec des acteurs majeurs tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la France et les États-Unis qui ont tous perdu des troupes.
Les données de l’OTAN montrent que depuis 1990, l’Allemagne et l’Italie ont réduit leurs troupes de 65 %, plus que tout autre pays, la France n’étant pas loin derrière, ayant réduit sa contribution en personnel de 62 %.
L’Espagne a réduit de plus de moitié la taille de sa force, perdant 53 % de ses soldats, tandis que le Royaume-Uni a réduit la taille de sa force de 49 % et les États-Unis de 38 %.
Les rapports suggèrent cependant que les pays de l’OTAN cherchent des moyens de renforcer leurs forces en réponse à la situation en Ukraine.
Le secrétaire général Jens Stoltenberg a déclaré qu’il avait l’intention de stationner davantage de forces dans les zones orientales du territoire de l’alliance, des pays comme la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie.
En outre, les forces aériennes et navales sous commandement de l’OTAN, ainsi que les capacités de cyberdéfense et spatiales, vont également être renforcées.
Ces dernières années, certains pays de l’OTAN ont été accusés de se dérober à leurs responsabilités en matière de dépenses de défense.
Les membres de l’alliance sont censés consacrer 2 % de leur PIB respectif à la défense, mais de nombreux pays européens ne l’ont pas fait ces dernières années.
Mais les choses vont maintenant probablement changer, peut-être parfaitement illustrées par l’Allemagne – précédemment accusée de se recroqueviller pour aider l’Ukraine – après que la coalition au pouvoir du pays a conclu un accord pour augmenter les dépenses de défense, un changement historique.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que “c’était la bonne réponse au tournant qui a commencé avec l’attaque de la Russie contre l’Ukraine”.
Il a ajouté : « La Bundeswehr allemande sera renforcée.
« Elle sera en mesure de remplir mieux que jamais sa mission de défense, et elle pourra apporter sa contribution à l’OTAN pour que nous puissions nous défendre à tout moment contre les attaques de l’extérieur.
M. Scholz a supervisé ce qui équivaut à une révolution dans la politique de défense allemande – trois jours après l’invasion de l’Ukraine, il a annoncé que l’Allemagne engagerait 100 milliards d’euros (85 milliards de livres sterling) dans un fonds spécial pour son armée et augmenterait ses dépenses de défense au-dessus de 2% de PIB.
S’exprimant cette semaine, il a déclaré : « Cela contribuera à renforcer la sécurité de l’Allemagne et de l’Europe. C’est la bonne réponse au tournant qui a commencé avec l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
Des pressions sont également exercées sur le Royaume-Uni pour qu’il emboîte le pas et augmente ses dépenses de défense.
Le mois dernier, des membres du comité de défense d’arrière-ban de 1922 ont déclaré que le gouvernement devrait réévaluer ses réductions prévues de la taille des forces armées.
Le président du comité et ancien officier de l’armée, John Baron, a déclaré: “Dans l’ensemble des députés d’arrière-ban conservateurs, il existe un large consensus sur le fait que l’invasion russe de l’Ukraine nécessite une augmentation des dépenses de défense parallèlement à une large réévaluation des effectifs et des capacités.
“En particulier, le rapport conclut qu’il devrait y avoir un moratoire sur les coupes dans la défense jusqu’à la fin de cet exercice de réévaluation.”
En 2020, le gouvernement s’est engagé à dépenser 24 milliards de livres sterling supplémentaires pour la défense au cours des cinq années suivantes, mais le comité a déclaré qu’il y avait “encore une marge substantielle pour davantage de dépenses, comme il sied à ce que beaucoup considèrent comme le début de la nouvelle guerre froide”.
Il a également été signalé que le secrétaire à la Défense Ben Wallace faisait pression sur le chancelier Rishi Sunak pour qu’il lui accorde plus de fonds.
S’exprimant au National Army Museum de Chelsea, M. Wallace a également semblé appeler directement à une augmentation des dépenses de défense.
Il a déclaré: “J’ai toujours dit qu’à mesure qu’une menace change, notre financement devrait également changer.
“Pas différent des autres parties du gouvernement, si la pression sur le NHS augmente, cela se traduit par de l’argent. Si la menace change, alors cela devrait.
“Si cela diminue, préparez-vous à ce que vous souhaitez, car si la menace diminue, peut-être les dépenses de défense. Donc, je pense que c’est à moi de présenter un dossier sur la menace et ce que nous devons faire pour la contrer.
“Ensuite, c’est une discussion sur le gouvernement, sur son appétit. Pendant des décennies, les dépenses de défense ont été menacées pour un certain nombre de choses, mais un risque commun a été que l’appétit du gouvernement n’a jamais correspondu à son budget. Il a fait plus qu’il ne peut se permettre .”