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La torture et l’interrogatoire d’un prisonnier à l’intérieur de la prison iranienne sont dévoilés.

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Mme Qolian purge actuellement l’avant-dernière année de sa peine de cinq ans d’emprisonnement à la prison d’Evin, décrite par le Washington Post comme le “symbole le plus visible du régime autoritaire de la République islamique”.

La pièce est remplie de “jeunes” garçons et filles avec les cris des “tortionnaires” audibles. Dans les jours qui ont suivi Noël, le 28 décembre, elle dit avoir vu un jeune garçon être interrogé.

Elle écrit : “Il fait un froid glacial et il neige, près de la porte de sortie du bâtiment, un jeune garçon aux yeux bandés et ne portant rien d’autre qu’un mince T-shirt gris est assis devant un interrogateur. Il tremble et supplie : “Je jure devant Dieu que je n’ai battu personne. Ils veulent qu’il avoue. En passant, je crie ‘n’avouez pas’ et ‘mort à vous, tyrans'”.

Mme Qolian écrit également qu’elle a entendu un prisonnier être torturé et fouetté alors qu’elle était enfermée dans des toilettes.

Mme Qolian a été initialement arrêtée en 2018 lors de manifestations syndicales dans la ville de Shush. Après avoir parlé de torture en prison, elle a été de nouveau arrêtée en janvier 2019.

Son père, Khodarahm Qolian, a déclaré à Radio Farda que dix agents de sécurité ont soudainement débarqué et ont arrêté son fils et sa fille, qui ont été battus alors qu’ils les traînaient. Lorsqu’il a demandé ce qui se passait, on lui a répondu “ce ne sont pas vos affaires”.

Mme Qolian a ensuite été condamnée pour avoir agi “contre la sécurité nationale” en soutenant une grève.

Mais alors que la situation à Evin peut être sombre, elle dit que les manifestations anti-gouvernementales qui ont lieu actuellement à travers l’Iran lui donnent de l’espoir.

Une vue aérienne d'une manifestation en Iran

Les échos de “Femme, Vie, Liberté” peuvent être entendus même à travers les murs épais de la prison d’Evin”, a-t-elle ajouté.

La jeune femme de 22 ans est morte en détention après avoir été arrêtée par la police des mœurs à Téhéran pour avoir porté son hijab sans le serrer.

Cependant, l’État a affirmé qu’elle s’était effondrée et avait souffert d’une crise cardiaque.

Une femme tient un poster de Mahsa Amini.

Lors de ses funérailles, des femmes ont arraché leur foulard en signe de solidarité. Des protestations ont eu lieu dans tout le pays, avec des manifestations d’étudiants et des femmes brûlant leur hijab et se coupant les cheveux.

Près de 20 000 personnes ont été arrêtées, dont certaines risquent ensuite la peine de mort. Comme l’a expliqué Mme Qolian, des aveux sont extorqués aux prisonniers, puis diffusés à la télévision. Jusqu’à présent, quatre personnes ont été pendues.

Mohammad Mahdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini, qui ont été condamnés pour le meurtre d’un membre des forces de sécurité à la suite d’un procès “bidon”, ont protesté contre leurs sentences mais ont tous deux été exécutés.

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