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La Syrie accepte de nouveaux points de passage depuis la Turquie pour acheminer l’aide aux survivants du tremblement de terre

par Jessie Neal

Avant cet accord, les Nations unies n’avaient été autorisées à acheminer l’aide dans la région nord-ouest d’Idlib que par un seul point de passage, à Bab Al-Hawa, sur l’insistance de l’allié syrien, la Russie.

Cette annonce fait suite à une réunion tenue hier à Damas entre M. Assad et le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, qui a passé le week-end à constater les dégâts causés par le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie.

L’annonce officielle du secrétaire général a eu lieu lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU, où les diplomates ont déclaré que M. Griffiths avait annoncé l’accord de M. Assad pour ouvrir les deux nouveaux points de passage lors d’un briefing virtuel.

L’ambassadeur syrien auprès des Nations Unies, Bassam Sabbagh, a déclaré aux journalistes, pendant la réunion, que M. Assad avait eu une “réunion positive et constructive” avec M. Griffiths et qu’il avait “confirmé la nécessité d’une aide urgente pour entrer dans toutes les régions de Syrie, y compris celles sous occupation et sous contrôle des groupes terroristes armés”.

Les conséquences du tremblement de terre turco-syrien

Il a ajouté : “Sur cette base, la Syrie soutient l’entrée de l’aide humanitaire dans la région par tous les points de passage possibles – de l’intérieur de la Syrie, ou à travers les frontières – pour une période de trois mois afin d’assurer la livraison de l’aide humanitaire à notre peuple dans … le nord-ouest de la Syrie.”

Le Brésil et la Suisse, qui supervisent les questions transfrontalières de la Syrie au sein du Conseil, ont demandé une “mise en œuvre rapide” de l’accord d’ouverture des deux nouveaux points de passage.

Les Nations Unies sont soumises à une pression intense pour acheminer davantage d’aide et d’équipements lourds dans le nord-ouest de la Syrie, tenu par les rebelles, depuis que le tremblement de terre a frappé il y a une semaine, les survivants n’ayant pas les moyens de creuser pour retrouver des survivants et le nombre de morts augmentant.

Le nombre de morts dans la région a atteint 2 166, selon le groupe de sauvetage des Casques blancs, tandis que 1 414 personnes sont mortes dans les zones tenues par le gouvernement, selon le ministère syrien de la Santé à Damas.

Les conséquences du tremblement de terre turco-syrien

Les conséquences du tremblement de terre turco-syrien

Le nombre total de morts en Syrie s’élève à 3 580.

Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a évoqué les difficultés à opérer pendant les 12 années de guerre en Syrie.

En réponse aux critiques selon lesquelles l’ONU n’a pas réagi assez rapidement au tremblement de terre, il a déclaré que de l’aide arrive dans le nord-ouest, indiquant que 58 camions sont arrivés avec de l’aide par le passage de Bab Al-Hawa.

Mais il a souligné que les Nations Unies ne disposent pas d’équipements lourds ni d’équipes de recherche et de sauvetage, “c’est donc la communauté internationale dans son ensemble qui doit intervenir pour acheminer l’aide là où elle est nécessaire”.

M. Guterres a déclaré dans un communiqué qu’avec l’augmentation du nombre de morts, “il est de la plus haute urgence de fournir de la nourriture, des soins de santé, de la nutrition, de la protection, des abris, des fournitures d’hiver et d’autres fournitures vitales à tous les millions de personnes touchées”.

“L’ouverture de ces points de passage – ainsi que la facilitation de l’accès humanitaire, l’accélération des approbations de visas et la facilitation des déplacements entre les hubs – permettra d’acheminer plus d’aide, plus rapidement”, a déclaré le chef de l’ONU.

Un fonctionnaire de l'ONU assis avec le président syrien

Interrogé sur la raison pour laquelle il a fallu une semaine pour obtenir cet accord, alors que le temps pour atteindre les victimes est critique, M. Sabbagh a répondu : “Pourquoi me demandez-vous cela ? Ce n’est pas nous qui contrôlons ces frontières”.

Il a répété que la Syrie a dit dès le premier jour qu’elle était prête à aider les travailleurs humanitaires à atteindre tous les Syriens “sans aucune discrimination.”

M. Dujarric, le porte-parole de l’ONU, a déclaré hier aux journalistes que l’ONU a essayé d’envoyer un convoi vers le nord-ouest à travers les lignes de conflit à l’intérieur de la Syrie, mais qu’elle essaie toujours d’obtenir le feu vert de toutes les parties.

Le convoi aurait été bloqué par Hayat Tahrir al-Sham, un groupe rebelle lié à Al-Qaida qui contrôle une partie du nord-ouest.

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