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Des suspects de “terrorisme” de l’UE font face à un tribunal après 900 blessés dans l’attaque la plus meurtrière en temps de paix contre la Belgique

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Au total, 32 personnes ont été tuées. Environ 900 personnes ont été blessées ou ont subi un traumatisme mental. S’ils sont reconnus coupables, certains des accusés risquent jusqu’à 30 ans de prison.

Le procès devait initialement commencer en octobre, mais a été repoussé pour permettre des changements dans la disposition des sièges pour les accusés.

Plus de 300 témoins pourraient être interrogés lors des audiences, qui se déroulent dans un tribunal situé dans l’ancien siège de l’OTAN à la périphérie de la capitale belge et devraient durer de six à neuf mois.

La majeure partie de la première semaine devrait être consacrée aux formalités judiciaires et à la lecture publique de l’acte d’accusation et des charges, un document d’environ 500 pages.

Abdeslam est né à Bruxelles le 15 septembre 1989. Fils de deux Français d’origine marocaine, Abdeslam a grandi dans le quartier le plus difficile de la capitale belge, le tristement célèbre Molenbeek-Saint-Jean.

Malgré la rareté des perspectives d’évolution, tant humaines que professionnelles, Abdeslam aurait vécu à l’occidentale au moins jusqu’à la première partie de 2014, fréquentant les boîtes de nuit et faisant usage d’alcool et de drogues légères. Au terme d’une brève expérience de mécanicien dans les ateliers de la Société Intercommunale des Transports de Bruxelles, qui dura de 2009 à 2011, le jeune Abdeslam entrera rapidement dans un cercle vicieux d’autodestruction fait de drogue, de prostituées, de vols et les vols.

FRANCE-ATTENTATS-SÉCURITÉ-VIGIPIRATE

La tentative de se relever, en ouvrant un bar au cœur de Molenbeek, se révélera infructueuse. Ouvert en décembre 2013, le lieu aurait été fermé peu de temps après par les autorités car considéré comme un repaire de trafiquants de drogue. De retour dans le monde de la petite délinquance, Abdeslam aurait trouvé “le salut” grâce à une vieille connaissance, un ami d’enfance avec qui il avait grandi à Molenbeek et avec qui il avait commis des braquages ​​ces dernières années : Abdelhamid Abaaoud.

Abaaoud et Abdeslam se seraient rencontrés à un moment donné en 2014. Le premier venait de rentrer de Syrie, où il avait combattu dans les rangs de l’État islamique. Le second accumulait des accusations de délits mineurs, essayant de lutter contre la dépression entre les boîtes de nuit et les cafés. Le premier, aussi charismatique que fanatique, n’aurait eu aucun mal à convaincre le second, découragé et rancunier et donc psychosensible, d’abandonner ce mode de vie autodestructeur, l’encourageant à retourner à l’islam.

L’islam pratiqué par Abaaoud, cependant, n’avait rien à voir avec le véritable islam originel de Mahomet et de ses ancêtres purs. Car entre une prière et une autre, et après avoir renoncé à tous les vices – cigarettes, boissons alcoolisées, prostituées et drogues douces – Abdeslam, un jour de 2015, aurait vu une nouvelle personne dans le miroir : pas un vagabond sans destination, mais un terroriste en herbe.

À partir de la mi-2015, année de la radicalisation qui a eu lieu, Abdeslam aurait commencé à voyager à travers l’Europe afin de trouver des armes, d’obtenir du matériel utile à la préparation d’explosifs, de faire des prosélytes et de nouer des alliances avec d’autres cellules. .

Les déplacements d’Abdeslam ne seraient pas passés inaperçus auprès des enquêteurs et des services secrets du Vieux Continent. Quelques semaines seulement avant les attentats, en effet, le nom du jeune homme figurait sur une liste dressée par les services de renseignement belges concernant la conduite d’éventuels attentats terroristes. Le contenu alarmiste de ce document, comme on le sait, aurait été ignoré, permettant à Abdeslam et à ses associés de se déplacer librement, de peaufiner les détails du plan et enfin de le mener à bien.

Le commando est arrivé à Paris dans la soirée du 11 novembre, séjournant dans certaines chambres d’un appart’hôtel situé à Alfortville, près de Paris. Abdeslam s’était occupé de tout : réserver les chambres, organiser le voyage et louer les voitures. Avec lui, à cette époque, se trouvait son frère, Brahim, également radicalisé et également prêt à faire la volonté d’al-Baghdadi.

Le soir du 13 novembre, quelques minutes avant le début de la tuerie, Abdeslam achète une carte SIM. Il a composé un numéro de téléphone, avertissant l’interlocuteur que tout s’était déroulé comme prévu et que le massacre allait bientôt commencer. Ce numéro, découvriront plus tard les enquêteurs, appartenait à Abdheila Chouaa, un camarade militaire qui, au moment de l’appel, était enfermé à la prison belge de Namur.

Une fois l’appel terminé, le massacre commencerait, auquel Salah, cependant, ne participerait pas. Frère Brahim, en revanche, y participa, et mourut le soir même, en se faisant exploser à l’intérieur du Comptoir Voltaire.

Recueilli quelques heures plus tard par deux complices – Hamza Attou et Mohammed Amri – Salah a été ramené en Belgique en voiture. Les trois, paradoxalement, ont été arrêtés à un poste de contrôle près de Cambrai, à quelques kilomètres de la frontière, mais les agents, au terme des investigations, leur ont permis de continuer.

De retour en Belgique, Abdeslam serait entré dans la clandestinité, tentant de gagner du temps en adoptant une nouvelle robe, en changeant de coiffure et en changeant constamment de cachette. Les investigations ont permis de constater sa présence dans une pluralité de logements situés à Schaerbeek, un autre quartier à composition islamique de Bruxelles.

Après quatre mois de perquisitions incessantes, caractérisées par des perquisitions brutales de lieux de culte et de domiciles et par l’arrestation de divers complices du fugitif, le tournant a finalement eu lieu entre le 15 et le 18 mars 2016. Le 15, lors d’une opération sur Aux abords de Bruxelles, un abri encore frais utilisé par Abdeslam a été découvert.

Abdeslam a reconnu lors de son interrogatoire par la police qu’il s’était occupé de la location de la voiture, de la réservation des chambres d’hôtel et qu’il avait transporté les trois kamikazes qui avaient tenté de se faire exploser au Stade de France.

Selon ce qu’il a déclaré aux juges, Abdeslam aurait dû participer aux attentats du 13 novembre. En effet, son frère lui aurait remis une ceinture explosive. Le parquet a cependant toujours parlé de déclarations destinées à nettoyer son image en transférant la charge judiciaire à des personnes incapables de se défendre.

Quant au motif, cependant, Abdeslam était clair et sincère dès le début : les attaques n’ont pas été conçues en raison de prétendus sentiments de haine qu’il nourrissait contre les Français, mais plutôt pour attaquer et punir la France en tant qu’État et en tant que gouvernement.

En 2018, il a été condamné par un tribunal de Bruxelles à vingt ans de prison pour la tentative de meurtre d’un policier le jour de sa capture.

Abdeslam, qui a également été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle pour les attentats de la capitale française, a été rejoint sur le banc des accusés à Bruxelles par son ami d’enfance, Mohamed Abrini, qui s’est éloigné de l’aéroport de Zaventem, dans la capitale belge, après que ses explosifs n’ont pas explosé. .

Abrini a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 22 ans pour des accusations de complicité de meurtre terroriste lors du procès des attentats de Paris.

Oussama Atar, qui a été identifié comme un possible organisateur des attentats meurtriers de Paris et de Bruxelles, sera jugé par contumace. On pense qu’il est mort au cours des derniers mois de combats de l’État islamique en Irak et en Syrie.

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