Un responsable universitaire russe a affirmé que “l’Ukraine en tant que pays ne devrait pas exister”. Ses commentaires sont intervenus alors que les troupes de Vladimir Poutine se sont retirées de Kherson.
Le leader du Kremlin, lors du lancement de son “opération militaire spéciale” en Ukraine, a exprimé la nécessité pour Kiev de subir une “démilitarisation” et une “dé-nazification”.
Les commentateurs sociaux se sont toutefois empressés de dire aux millions de téléspectateurs des chaînes de télévision publiques que le conflit pourrait avoir pour avantage supplémentaire de déclencher une “désukrainianisation” plus générale.
Alors que les rapports faisant état de revers russes sur le champ de bataille s’intensifiaient cette semaine, un expert est allé plus loin en affirmant que le pays devrait cesser d’exister.
Andrey Sidorov a déclaré à Channel One Russia que c’est ainsi que la situation doit être comprise, lorsqu’elle est “traitée de manière rationnelle et non émotionnelle”.
D’autres experts présents dans le studio ont semblé être amusés par sa vision de la “logique” actuelle.
Sidorov est vice-doyen de la politique mondiale à l’Université d’Etat de Moscou.
Traduit par Julia Davis du Russian Media Monitor, il a également soutenu que Moscou devrait “couper” davantage l’Europe.
Le vice-doyen a déclaré : “Nous pouvons couper tous les liens avec eux en principe. De plus, si nous le faisons… nous mettrons l’Europe au bord de la survie.
“Les Américains ne les aideront pas. Je n’ai aucune pitié pour eux.”
Il a ajouté que le Kremlin devrait attendre le “bon moment” pour forcer l’Occident à se mettre dans une position de grande difficulté – apparemment, le moment où les dommages seraient les plus importants.
Sur la manière de faire pression sur l’Europe en particulier, Sidorov a déclaré : ” Nous devrions attendre le bon moment et provoquer une crise migratoire pour l’Europe avec un nouvel afflux d’Ukrainiens… “.
En réponse aux commentaires de M. Sidorov, Mme Davis a déclaré que ces fonctionnaires “se délectent d’être mauvais”.
Elle a ajouté qu'”ils ne sont pas très introspectifs”.
S’exprimant séparément sur Channel One Russia, le député de Russie unie Andrei Isayev a tenté aujourd’hui de balayer les récents revers de Moscou en Ukraine.
Francis Scarr de la BBC a commenté : “Bien sûr, à la télévision d’État russe, ils ne veulent pas admettre qu’ils ont subi des défaites aux mains de l’Ukraine, alors ils ont invoqué la vieille rengaine du ‘nous sommes contre l’OTAN’ pour expliquer aux téléspectateurs le retrait annoncé de Kherson.”