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Macron snobé par les adolescents français alors qu’il les pousse à rejoindre le service civil obligatoire

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Macron est maintenant confronté à l’opposition de toutes parts à son projet, des syndicats d’enseignants et d’étudiants aux députés de l’opposition et même aux membres de son propre parti.

Ils affirment tous que le projet sera trop coûteux et doutent de la valeur de la formation sur les jeunes.

Le dispositif comprend un séjour obligatoire de deux semaines, dont le but est de transmettre un socle républicain, puis une mission d’intérêt général qui se déroule dans l’année qui suit le séjour de cohésion.

Si le caractère obligatoire est retenu avec un hébergement, cela pourrait coûter entre 1,5 et 3 milliards d’euros par an.

L’idée est de promouvoir le sens du devoir civique et de l’unité nationale chez les jeunes Français,.ainsi que de leur donner autre chose à faire que de jouer aux jeux vidéo et de regarder leur téléphone.

Sarah El Hairy, ministre de la jeunesse, a décrit le programme comme “ni une colonie de vacances, ni l’armée, ni l’école, mais la meilleure partie des trois”.

Le président français Macron

La première phase du programme consiste en un stage d’un mois qui “permettra aux jeunes de créer de nouvelles relations et de développer leur rôle dans la société”.

La deuxième phase est volontaire et dure entre trois mois et un an. Les jeunes seront encouragés à servir “dans un domaine lié à la défense et à la sécurité”, mais ils pourront également choisir de s’engager dans des activités liées au patrimoine, à l’environnement ou à l’aide sociale.

Commentant le programme, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Le Figaro, Guillame Roquette, a déclaré : “Il est difficile de recréer un sentiment patriotique dans une société individualiste où peu de gens accepteraient les contraintes liées à la conscription.

“Le danger est donc de donner naissance à un projet douteux qui n’a pas une grande utilité, qui coûte un bras et une jambe, et dont le but principal est de permettre au président de prononcer de beaux discours.”

Le président français est également en train de présenter une nouvelle réforme des retraites qui suscite la fureur dans tout le pays.

Son gouvernement a présenté un projet de loi qui prévoit l’augmentation de l’âge de la retraite en France à 64 et 65 ans pour les femmes et les hommes respectivement.

Mais le Président français est confronté à la perspective de manifestations de masse, les syndicats s’opposant au projet de loi, dénonçant que la réforme des retraites est injuste et donnera lieu à des conflits sociaux.

Le risque réel est donc celui d’une mobilisation générale des travailleurs comme cela s’est déjà produit en 2019.

Le projet de loi est débattu à Matignon, siège du gouvernement à Paris, pour une nouvelle concertation avant la présentation de la réforme attendue dans une semaine.

Par ailleurs, la majorité des Français sont contre le relèvement de l’âge de la retraite ou l’allongement des cotisations.

Enterrée fin 2019 après des grèves illimitées qui ont paralysé la nation, la réforme française des retraites faisait partie des grands projets non mis en œuvre par le président Macron lors du précédent mandat présidentiel (2017-2022).

Lors de la campagne électorale qui l’a reconfirmé à la présidence en avril dernier, M. Macron s’était pourtant engagé à la faire lancer au plus vite en cas de réélection.

Réagissant à ces projets, le président du syndicat CFTC Cyril Chabanier a déclaré à EURACTIV : ” Le gouvernement est obsédé par le relèvement de l’âge de la retraite. “

M. Chabanier a affirmé qu’une augmentation de 4 à 5 euros pourrait mettre fin au déficit des retraites auquel est confronté le gouvernement et pour lequel la réforme aurait été introduite.

Mais il a ajouté : “Mais le secteur privé prétend que cela augmentera le taux de chômage, et donc le gouvernement refuse d’agir.”

Un autre responsable syndical, qui a souhaité rester unanime, a également déclaré à EURACTIV : ” Macron veut un clash et espère que les syndicats auront du mal à se mobiliser – la réforme des retraites n’est pas un sujet sexy. “

François Hommeril, président du syndicat réformiste CFE/CGC, a déclaré qu’il n’y avait pas d’autre option que de ” se préparer au conflit ” à ce stade.

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