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Macron s’est moqué de “délire de grandeur” alors qu’il envisage de devenir de facto le chef de l’UE

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La nouvelle survient alors que la France assume la présidence tournante du Conseil européen et que l’ancien pilier de force du bloc de l’UE, Mme Merkel, se retire de son rôle dans le domaine politique. M. Macron a fait connaître ses désirs de réforme dans l’UE, avec l’occasion idéale d’imprimer sa marque sur Bruxelles, c’est la chance que le président français attendait.

Ajoutant à ce que M. Macron souhaite réaliser, le professeur a déclaré : « Ses ambitions pour ce rôle ne sont pas modestes : réforme des règles budgétaires de l’UE, une nouvelle prime à la défense et à la sécurité de l’UE, une meilleure gestion des migrations au sein d’un espace Schengen réformé, une nouvelle l’alignement de l’économie et du commerce sur les objectifs climatiques et un nouveau modèle de croissance de l’UE fondé sur l’autonomie technologique.

Boucliers, Drake, Smith

Cependant, pour M. Macron, le défi de changer une entité supranationale aussi puissante que l’UE comporte de nombreux obstacles.

Le professeur Shield ajoute : « Est-ce que quelqu’un se souvient d’un seul changement apporté à l’UE par la précédente présidence de 6 mois de la Slovénie ?

Il a poursuivi : « Cette question n’enlève rien au zèle messianique d’un président français déjà dans son discours du Nouvel An annonçant les 6 prochains mois comme « un tournant pour l’Europe ».

Quant à la façon dont le président procède à ces changements, le Dr Paul Smith, professeur agrégé d’études françaises et francophones à l’Université de Nottingham, déclare : « En ce qui concerne l’UE, Macron a été un fervent partisan de la conférence citoyenne sur l’avenir. de l’UE – c’est son MO, il aime ce genre de discussions et de groupes de discussion. »

Emmanuel Macron

Tour Eiffel

Le président français, lui-même ancien banquier, a également des projets économiques ambitieux en ce qui concerne l’UE.

Le Dr Smith ajoute : « Il veut également essayer d’avoir plus de liberté pour que les gouvernements nationaux soient autorisés à faire plus pour stimuler les industries nationales. Macron veut également renforcer les pouvoirs de l’UE pour taxer les géants du numérique.

L’universitaire a également suggéré qu’avec Ursula von der Leyen, M. Macron voulait changer l’image du bloc.

Il a déclaré: «En ce qui concerne l’UE en tant qu’espace social, lui et Ursula von der Leyen sont d’accord sur l’introduction d’un salaire minimum à l’échelle de l’UE dans le cadre d’une stratégie plus large visant à faire ressembler l’UE à un espace social ainsi qu’un espace de marché libre.

Palais de l'Elysée décoré du drapeau de l'UE

Le soutien de M. Macron à l’UE a été récemment mis en évidence par le déploiement de drapeaux de l’UE sur les bâtiments du gouvernement français et les monuments nationaux pour célébrer la présidence française du Conseil de l’UE.

Cette décision a suscité une réaction furieuse du public ainsi que de l’intérieur de l’arène politique.

Marine le Pen était l’une des critiques les plus virulentes de cette décision, qui avait juré de déposer une plainte auprès du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, a qualifié le retrait du drapeau de l’UE de “grande victoire patriotique”. Elle a tweeté qu’une “mobilisation massive” avait contraint Macron à faire machine arrière.

Valérie Pécresse a également fustigé le président sortant en disant : « Présider l’Europe oui, effacer l’identité française, non ».

Avec certains éléments du spectre politique français soutenant la rage, des échos d’un “Frexit” ont été entendus dans de petites minorités, mais peuvent ne pas être suffisants pour retirer la nation très pro-UE du bloc.

Marine Le Pen

Selon Helen Drake, professeure d’études françaises et européennes et directrice de l’Institute for Diplomacy and International Governance de l’Université de Loughborough, “l’opinion publique française ne soutient pas un ‘Frexit’ mais il y a de l’euroscepticisme en France, sur le droite et la gauche de la politique.

À quelques mois de l’élection présidentielle en France, M. Macron, qui n’a pas encore annoncé sa candidature à ce poste, a un délicat numéro de jonglage à jouer.

D’une part, il souhaite désormais assumer le rôle officiel de la France au sein de l’Union européenne en assumant la présidence tournante du Conseil de l’UE, un rôle qui nécessitera sans doute du temps et des efforts pour atteindre ses objectifs ambitieux.

Pourtant, d’un autre côté, le chef de l’État français a beaucoup de pièces cassées à réparer chez lui.

Sa gestion de la pandémie de COVID-19, l’héritage du mouvement des gilets jaunes et la brutalité policière qui l’a accompagné, ainsi que la réforme des retraites, l’islamophobie et la notion indéniable d’une montée de l’extrême droite et du mouvement populiste en France sont tous considérés comme une priorité pour les habitants du pays et sont bien plus importants pour eux que les couloirs du pouvoir que l’on trouve à Bruxelles.

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