Anne Charlène Bezzina, professeur de droit public et maître de conférences à l’Université de Rouen et à Sciences-Po Paris estime qu'”il y a une volonté présidentielle de gouvernance minimale”.
Elle poursuit : “Emmanuel Macron adopte la posture d’un président de cohabitation centré sur la politique internationale et laissant le périmètre national à son Premier ministre”.
“Il y a une volonté de ne pas attiser les mécontentements et donc de jouer l’attente. Ne pas diviser pour, au final, rassembler les gens.”
Philippe Moreau-Chevrolet, directeur général de l’agence MCBG Conseil, ajoute : “Emmanuel Macron est désarmé aux législatives.
“Mais c’est un homme d’action, un coach et sans pouvoir réel, il n’a aucun poids”.
Il ajoute : “Emmanuel Macron a un vrai problème avec une partie de la population qui le déteste”.
“[He] n’aime pas voir ses choix contestés.
” Il a souffert au cours de ses 100 premiers jours. La constitution de l’alliance Nupes et sa défaite aux élections législatives l’ont conduit à modifier sa stratégie.
” Il cherche les moyens de faire sa politique. Les premières lois du gouvernement sont un ballon d’essai. Comment l’opposition se comporte-t-elle au parlement et s’adapte-t-elle ?”.
L’alliance Nupes est un groupe de partis politiques de gauche en France dirigé par Jean-Luc Mélenchon, qui s’est formé afin de priver Ensemble Citoyens, le parti de centre-droit du président Macron, d’une majorité à l’Assemblée nationale française.
Malgré sa victoire à l’élection présidentielle d’avril, le président Macron n’a pas réussi à obtenir une majorité aux élections législatives françaises de juin.
Cela a abouti à un parlement sans majorité, la première fois que cela s’est produit en France depuis 1988.
Reportage supplémentaire de Maria Ortega.