La peinture est située à l’entrée d’un parking à Avignon, dans le sud-est de la France. Elle représente le Président manipulé par Jacques Attali, un conseiller politique qui est juif, sous le nom de “Monsieur Geppetto”.
Beaucoup ont vu dans cette peinture murale un beau morceau de satire politique.
Mais d’autres ont insisté sur le fait qu’elle avait une connotation antisémite et qu’elle devait être retirée.
La branche parisienne de l’American Jewish Society (AJS) a qualifié la fresque de reproduction d’un “vieux cliché antisémite”.
Sa page Twitter officielle a fait valoir : “La liberté d’expression n’est pas la liberté de diffuser de vieux clichés antisémites”.
L’implication de la fresque aux yeux de cette organisation est que le Président n’agit pas par sa propre volonté mais répond à l’appel de puissants contrôleurs juifs.
Un utilisateur des médias sociaux, guillaume_confort, a cependant réagi au post, en disant à l’artiste : “Ne te laisse pas intimider par les soi-disant antiracistes qui sont en fait ceux qui haïssent vraiment.”
Le député de l’Assemblée nationale Olivier Faure a convenu avec l’AJS qu’il y avait “peu de doute” sur la signification de la peinture murale.
Il a écrit : “L’interprétation de la fresque laisse peu de doute.
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” La figure du banquier juif manipulant ses marionnettes est une représentation récurrente des antisémites “.
“L’antisémitisme est ce bacille de la peste qui réapparaît toujours”.
Monsieur Faure ajoute : “Aucune faiblesse n’est tolérable”.
L’AJS a demandé : “La mairie d’Avignon peut-elle nous dire qui a autorisé ou commandé cette fresque antisémite et pourquoi elle est toujours là ?”.
La ville a cependant exprimé des réticences quant au retrait de l’œuvre.
Elle a fait valoir qu’elle voulait ” respecter la liberté d’expression “.
Mais l’eurodéputée Nathalie Loiseau a déclaré que c’était une mauvaise approche.
Il a écrit dans un message sur Twitter : “Il ne s’agit pas d’une fresque controversée, mais d’une image qui transmet un message antisémite”.
Reportage supplémentaire de Maria Ortega.