Les assauts s’inscriraient dans le cadre de tentatives visant à bloquer l’accès de l’Ukraine à la mer Noire et à créer un corridor terrestre entre la Russie et la Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Selon le professeur Nikolai Petrov, spécialiste de la Russie, il est peu probable que l’élite politique du pays renverse l’homme fort du Kremlin, car elle est effectivement tenue en “otage” par ce dernier.
Le chercheur principal du programme Russie et Eurasie de Chatham House a déclaré à Express.co.uk : “Ils sont les otages de Poutine et de la situation.
“Il n’y a pas grand-chose qu’ils puissent gagner en essayant de changer la situation, si même ils souhaitent changer la situation.”
Le professeur, qui a fait des recherches sur le processus décisionnel du Kremlin, a expliqué que, malgré certains rapports, les principaux ministres et chefs de la sécurité de Poutine sont incapables d’agir collectivement et de mettre leurs ressources en commun.
Il a déclaré : ” Il est très important de comprendre que Poutine, ces dernières années, a pris une direction qui diminuait le rôle des acteurs semi-indépendants “.
“Gardez à l’esprit qu’ils ne font pas partie de l’élite.
“Dans le sens où leur rôle est presque totalement défini par leur position, et ils peuvent perdre ce rôle immédiatement.
“Ceci est très important. Ils ne sont pas influents individuellement. Ils font partie d’une machine.
“Et étant des pièces de cette machine, ils n’ont pas – même les gars les plus influents autour de Poutine – différents types de ressources.”
Il ajoute : “Donc, si par exemple, Alexandre Bortnikov a du pouvoir et des ressources en tant que chef du FSB, il n’a pas de ressources financières ou de ressources politiques.”
Bortnikov est l’une des six personnalités du cercle intime de Poutine qui, selon les analystes, pourraient contribuer à sa chute.
L’ancien chef du service de sécurité intérieure FSB fait partie des “siloviki”, un groupe d’élite de fonctionnaires, dont le nom se traduit par “hommes de force”.
Les analystes du renseignement Dragonfly, qui ont correctement prédit que la Russie envahirait l’Ukraine, ont affirmé que Poutine pourrait être évincé par le groupe.
Dans un briefing, rapporté par The Sun samedi, ils affirment qu'”il est probable, voire très probable, que le président Poutine ne sera pas dans la position qu’il occupe dans les deux prochaines années” si les sanctions occidentales contre la Russie se poursuivent.
Toutefois, le professeur Petrov a affirmé que le bureau de Poutine surveille étroitement les siloviki qui, malgré leur pouvoir, sont tous quelque peu isolés dans leurs positions respectives.
Il a déclaré : “Cela signifie qu’à mon avis, aucun de ces individus et représentants de l’élite politique russe n’est capable de se comporter de son propre chef sans obtenir un ordre ou une permission directe de Poutine”.
“Il faut que plusieurs d’entre eux combinent leurs ressources pour pouvoir faire quelque chose.
“Mais c’est exactement ce qui n’est pas autorisé. Et le Kremlin les regarde très attentivement, et ils sont atomisés.
” Ainsi, les différents représentants des élites n’ont pas beaucoup de communication entre eux, sauf lorsqu’ils rencontrent Poutine ou lorsque Poutine leur demande de faire quelque chose ensemble.
“C’est pourquoi je n’attendrais pas une quelconque scission des élites ou même dans un avenir proche”.
“Il faut qu’ils soient plusieurs à combiner leurs ressources pour pouvoir faire quelque chose”.