Les armes hypersoniques voyagent dans la haute atmosphère à des vitesses plus de cinq fois supérieures à la vitesse du son, soit environ 3 853 miles (6 200 km) par heure.
L’US Air Force a testé avec succès mardi son propulseur Air-Launched Rapid Response Weapon (ARRW) au large des côtes californiennes, selon les sources. L’ARRW est transporté en altitude sous l’aile de l’avion avant d’être lancé vers sa cible. Lors des tests précédents, l’arme ne s’est pas détachée de l’avion.
Lors d’un test d’arme hypersonique séparé et réussi récemment, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) a présenté son programme Operational Fires, ont déclaré deux personnes proches du dossier.
Les tests réussis montrent des progrès parmi la myriade d’efforts américains de développement d’armes hypersoniques, qui ont parfois été assaillis par des tests ratés, des questions croissantes sur les coûts et des inquiétudes croissantes quant au fait que les États-Unis prennent du retard dans ce qui est devenu une course aux armements de superpuissance.
Operational Fires est un système lancé au sol qui “engagera rapidement et précisément des cibles critiques sensibles au facteur temps tout en pénétrant les défenses aériennes ennemies modernes”. La DARPA a demandé et reçu 45 millions de dollars pour OpFires au cours de l’exercice 2022.
L’un des concepts de Lockheed Martin pour l’arme DARPA est d’utiliser un lanceur HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) sortant, comme ceux envoyés en Ukraine, pour lancer l’arme.
Les sous-traitants de la défense espèrent capitaliser sur le passage aux armes hypersoniques non seulement en les construisant, mais aussi en développant de nouveaux mécanismes de détection et de neutralisation.
Des fabricants d’armes comme Lockheed, Northrop Grumman Corp et Raytheon Technologies Corp ont tous vanté leurs programmes d’armes hypersoniques aux investisseurs alors que l’attention du monde se tournait vers la nouvelle course aux armements pour une nouvelle classe d’armes.
Le 29 juin, le département américain de la Défense a confirmé qu’un essai en vol d’un autre système de missile hypersonique à Hawaï s’était soldé par un échec en raison d’un problème survenu après l’allumage.
Le test, entrepris au Pacific Missile Range Facility à Hawaï, visait à lancer le Common Hypersonic Glide Body au sommet d’un propulseur de missile à deux étages.
Le booster est spécialement conçu pour lancer le système et l’amener à des vitesses dépassant Mach 5.
À ce stade, le corps de glisse se détache et utilise sa vitesse pour atteindre la cible.
Poutine se vante fréquemment de la technologie hypersonique avancée de son pays, se vantant que la Russie possède des missiles qu'”aucun autre pays ne possède”.
En mars, le ministère russe de la Défense a affirmé que son missile balistique hypersonique Khinzal avait détruit un important dépôt d’armes souterrain dans l’ouest de l’Ukraine.
S’il est exact, il a marqué la première utilisation dans le Kinzhal, qui se traduit par Dagger en anglais, le missile étant probablement lancé depuis les airs via un avion de combat MiG-31.
À l’époque, James Acton, spécialiste de la politique nucléaire au Carnegie Endowment for International Peace, avait déclaré : “Je ne considère pas cela comme si important.
“Je ne sais pas quel avantage la Russie tire de l’utilisation de missiles hypersoniques.”
En 2019, Poutine a déclaré que l’objectif de ces armes était “de protéger de manière fiable la Russie et nos concitoyens des menaces extérieures et intérieures, d’anticiper clairement les risques et les défis potentiels et d’améliorer leurs performances progressivement et de manière cohérente”.
Dans un discours au Grand Palais du Kremlin, il a déclaré que les travailleurs réalisant la production des armes étaient “essentiels pour l’État”.
Il a ajouté: “Notre armée et notre marine ont prouvé leur haut niveau de préparation, mais nous avons l’intention de renforcer notre capacité de défense et de déployer des armes hypersoniques, laser et autres armes de pointe qu’aucun autre pays ne possède.
« Cependant, ce n’est pas une raison pour menacer qui que ce soit. Au contraire, nous sommes prêts à faire de notre mieux pour promouvoir le processus de désarmement à l’aide de ces nouvelles armes, qui ont été créées exclusivement pour garantir notre sécurité face aux menaces croissantes qui pèsent sur notre pays.
Plus tôt cette semaine, la Russie a affirmé que de nouveaux tests de son missile hypersonique mortel Satan-2 étaient imminents, l’arme étant presque prête à entrer en “production en série”.
Poutine, qui a ordonné son invasion de l’Ukraine le 24 février, a néanmoins fait sourciller ces derniers jours avec son langage de plus en plus belliqueux, notamment son défi à l’Occident d’envoyer ses soldats rencontrer ceux de la Russie sur le champ de bataille.
La Chine, dirigée par le président Xi Jinping, a également investi dans la technologie hypersonique.
DF-ZF, désigné par le Pentagone sous le nom de WU-14, est un véhicule de livraison de missiles hypersoniques qui a été testé en vol par la Chine sept fois au total.