Sur la chaîne de télévision française Public Sénat, la chercheuse Christine Dugoing a déclaré : “Ce qu’on voit, c’est qu’il y a une tendance ou une tentative d’essayer d’échapper à la conscription pour beaucoup”.
“Les conscrits subissent des violences psychologiques et physiques, des privations, et il y a même des hommes qui disparaissent.”
Malgré un “fort sentiment de patriotisme” initial et une “glorification des armes”, les conscrits ont désormais recours à différents moyens pour échapper à la guerre, selon le chercheur.
Elle poursuit : “Vous avez toujours la corruption qui est toujours endémique en Russie.
” Donc, quand on a les moyens, les capacités, les connaissances, eh bien, par des principes corrompus, on peut s’en sortir “.
“Vous avez aussi toutes les méthodes parallèles : mariage avec une mère célibataire, reprise des études, certificat médical.
“Et puis il y a ceux qui ne peuvent pas, soit parce qu’ils ne savent pas comment faire, soit parce qu’ils n’ont pas les moyens de le faire.”
Mme Dupoing note également que certains Russes veulent se battre pour leur pays par sens du patriotisme.
Mais un document de recherche a révélé que parmi les décès russes documentés par les organisations de défense des droits de l’homme, la majorité des soldats morts identifiés sont issus de milieux socio-économiques défavorisés et de la Russie rurale.
“Ce que nous voyons, c’est qu’il y a une représentation assez forte des territoires de la Russie qui sont loin des grandes villes et des grands centres urbains et socio-culturels élevés.”
“Et où il y a une forte représentation des minorités ethniques d’une Russie qui est plus rurale, qui est économiquement moins importante, qui est d’un point de vue social et économique moins élevée.”
“Et on voit que pour beaucoup, on avait affaire à des minorités ethniques, à des noms qui ne sont pas classiques.”
L’armée russe aurait tenté de cacher le nombre exact de victimes russes en Ukraine.
Les responsables russes et ukrainiens ont donné des bilans de décès variables dans le cadre de l’invasion russe en cours en Ukraine, ce qui rend difficile son estimation.
Bien que le Kremlin ait admis des “pertes significatives”, il a refusé de reconnaître un quelconque bilan des morts en Ukraine.