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Les alliés de l’OTAN : Pourquoi Scholz et Macron continuent de parler à Poutine au téléphone

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M. Macron et M. Scholz font partie de la poignée de dirigeants européens et occidentaux qui ont parlé directement au président Poutine ces derniers mois.

Le duo a profité des conversations téléphoniques avec le président russe pour demander la fin de la guerre et encourager un meilleur accès à l’aide humanitaire.

Mais leurs actions ont suscité des critiques de la part de certains alliés, qui estiment que toute forme de communication devrait être coupée.

Le président lituanien Gitanas Nauseda a déclaré aux journalistes mardi : “Bien sûr, en tant qu’État, on peut essayer d’utiliser toutes les opportunités qui semblent disponibles.

Graphique des forces russes contre l'Ukraine

“Nous, en Lituanie, pensons toutefois qu’il est impossible de parler au dirigeant d’un État qui tente de redessiner la carte en Europe au XXIe siècle.”

Le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins a doublé ce sentiment en ajoutant qu’il était “convaincu que Poutine n’entamera pas de pourparlers tant qu’il ne se sera pas rendu compte qu’il commence à perdre la guerre”.

Alors, pourquoi exactement les dirigeants de la France et de l’Allemagne continuent-ils à téléphoner au despote russe ?

En mars, M. Macron a déclaré que les lignes de communication devaient rester ouvertes avec Moscou afin d’éviter tout risque de développement d’une “nouvelle guerre mondiale”.

Emmanuel Macron photographié en France

Le président français a également déclaré que l’abandon des appels téléphoniques avec le président Poutine laisserait les négociations à d’autres puissances, comme “le président turc”. [Recep Tayyip Erdogan], le président chinois [Xi Jinping] ou d’autres”.

M. Scholz a défendu ses actions par sa conviction qu’il est important de transmettre des évaluations réalistes au président russe.

Il a ajouté qu’il fallait dire au président Poutine qu’il ne pouvait pas imposer une “paix dictée” à l’Ukraine.

M. Macron et M. Scholz ont tous deux déclaré qu’ils s’adresseraient d’abord au président ukrainien Volodymyr Zelensky avant d’accepter de discuter avec le président Poutine.

Olaf Scholz s'adressant aux médias

Le chancelier allemand a également souligné que les sanctions contre la Russie ne seraient pas levées sans une solution négociée bénéficiant du soutien du président, du parlement et du peuple ukrainiens.

Jusqu’à présent, les sanctions imposées à Moscou ont été essentiellement économiques, notamment le gel des avoirs de ses banques, des sanctions contre des personnes ou des entreprises jugées proches du Kremlin et des mesures visant à réduire les exportations de pétrole et de gaz russes.

Un certain nombre de pays ont également cherché à fournir à Kiev une aide militaire et des munitions pour l’aider à combattre la guerre.

Mais la France et l’Allemagne ont de nouveau été critiquées pour leur manque d’action.

A l’heure actuelle, Paris et Berlin accordent moins de 0,1 % de leur production économique à l’Ukraine, selon l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale.

Chacun de ces pays a des économies beaucoup plus petites, mais leur production se situe entre 0,2 et 0,9 pour cent.

Cependant, M. Scholz a défendu le paquet de dépenses de l’Allemagne et a souligné sa position de cinquième fournisseur d’aide militaire.

La France se classe juste derrière à la sixième place et a fourni plus de 800 tonnes d’aide humanitaire à l’Ukraine.

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