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L’allié de Macron menace le Royaume-Uni après la réunion de Sefcovic : “Défense acharnée de nos pêcheurs”.

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Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, a rencontré Clément Beaune, secrétaire d’État français aux affaires européennes, lundi après-midi. Plus tard, sur Twitter, il a décrit comment les deux hommes avaient “discuté de l’application de l’accord de partenariat et de coopération”. [UK-EU] accord, en particulier la question des licences pour les poissons.”

En outre, M. Beaune a écrit : “Unité européenne, respect total de nos accords, défense acharnée de nos pêcheurs.”

Sa dernière intervention intervient dans le cadre de la poursuite des discussions médiatisées par l’UE sur ce que la France perçoit comme un manque d’accès aux eaux britanniques après le Brexit.

La France s’est plainte à plusieurs reprises que le Royaume-Uni et Jersey n’ont pas accordé autant de licences que les pêcheurs français en demandent.

Deux patrouilleurs de classe fluviale de la Royal Naval, HMS Severn et HMS Tamar, ont été envoyés à Jersey en mai, après que des pêcheurs français aient menacé de bloquer le port de Jersey en signe de protestation.

La France avait précédemment déclaré qu’elle pouvait empêcher les bateaux britanniques de débarquer dans ses ports, et avait fixé un ultimatum au lundi suivant le début du sommet sur le climat COP26.

Cependant, après que le gouvernement britannique ait menacé de lancer des contrôles “rigoureux” sur les activités de pêche de l’UE en représailles, quelques heures seulement avant la date limite, la France a cédé.

Au lieu de cela, le président Emmanuel Macron a accepté de reprendre les discussions entre les deux nations et la Commission européenne, et a exclu toute mesure de représailles “pendant que nous négocions”.

Beaune avec Sefcovic

La semaine dernière, M. Sefcovic a lancé un avertissement sévère au Royaume-Uni pour qu’il conclue les négociations sur les droits de pêche “à temps et de manière satisfaisante”, alors que les négociations sur la frontière nord-irlandaise se poursuivent.

Les ministres français ont été accusés de chercher à attiser les tensions sur cette question au cours des derniers mois.

Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le mois dernier – qui a fait l’objet d’une fuite – le Premier ministre français Jean Castex a demandé à l’UE d’utiliser “les leviers à sa disposition” pour “faire comprendre que le respect des engagements pris n’est pas négociable et que quitter l’Union est plus dommageable que d’y rester”.

Maros Sefcovic

La lettre ajoutait : “L’attitude non coopérative du Royaume-Uni risque aujourd’hui de causer non seulement un grand préjudice aux pêcheurs, principalement français, mais aussi à l’Union européenne. [European] union, en ce qu’elle crée un précédent pour l’avenir et remet en cause notre crédibilité et notre capacité à faire valoir nos droits au regard des engagements internationaux signés par l’union”.

“Si aucune solution satisfaisante n’est trouvée dans ce contexte, l’Union européenne devra appliquer l’article 506 de l’accord de commerce et de coopération et prendre des mesures correctives, d’une manière proportionnée au préjudice économique et social résultant des violations.”

Il a exhorté Mme von der Leyen à considérer les “droits de douane sur certains produits de la pêche” comme une sanction.

Avant une récente réunion avec le secrétaire britannique au Brexit, Lord Frost, M. Beaune a également déclaré que “notre objectif n’a pas changé : faire respecter l’accord, obtenir nos licences, défendre les intérêts de nos pêcheurs.”

Clément Beaune

M. Macron lui-même a déclaré que la France “continuerait à se battre” sur cette question, et que son gouvernement “n’abandonnerait pas nos pêcheurs.”

Il a semblé suggérer que les négociations traînaient en longueur, suggérant que la Commission européenne “doit aller jusqu’au bout, mais elle avance trop lentement, trop faiblement”.

M. Macron a déclaré : “Si la Commission ne joue pas son rôle, la France le fera”.

Conformément à l’accord de Brexit conclu avec l’UE à la fin de l’année dernière, 25 % des droits de pêche de l’UE dans les eaux britanniques seront transférés au Royaume-Uni de 2021 à 2026.

Toutefois, la majorité de ces droits – 15 % – sera transférée en 2021, et 2,5 % supplémentaires seront transférés au cours des quatre années suivantes.

Cette “période d’adaptation” donne aux pêcheurs de l’UE le temps de s’habituer aux nouvelles dispositions. Ils ont jusqu’au 30 juin 2026, après quoi des négociations annuelles auront lieu pour décider du partage des captures entre le Royaume-Uni et l’UE

D’ici 2026, on estime que les bateaux britanniques auront accès à 145 millions de livres sterling supplémentaires de quotas de pêche chaque année.

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