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La France devient le premier acheteur mondial de gaz naturel russe malgré l’invasion de l’Ukraine

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Cette décision intervient alors que le vice-premier ministre russe a ouvert la porte à un retour de l’approvisionnement en gaz de la Pologne et de l’Allemagne via le gazoduc de Yamal, actuellement inutilisé.

Mais il est peu probable que cela se produise car l’Europe a trouvé d’autres sources, notamment le gaz naturel liquéfié russe.

Moscou envoie actuellement des signaux contradictoires. Après avoir menacé de réduire sa production de pétrole pour protester contre l’embargo européen sur le brut et le plafonnement des prix, la Russie se dit prête à reprendre ses livraisons de gaz via le gazoduc de Yamal.

“Le marché européen reste pertinent car la pénurie de gaz persiste et nous avons la possibilité de reprendre les approvisionnements”, a déclaré le vice-premier ministre chargé de l’énergie, Alexandre Novak, à l’agence de presse officielle Tass.

Crise de la zone euro : la monnaie va perdre de sa valeur par rapport au dollar après des hausses de taux “kamikaze”.

La décision de la Banque centrale européenne de relever les taux d’intérêt dans la zone euro risque de conduire à un effondrement de l’euro et à une grave crise économique en Italie, ont averti des analystes.

Certains ont qualifié la décision de la BCE de “kamikaze” et ont déclaré qu’elle condamnerait la zone euro à une récession prolongée.

Le vice-premier ministre russe Alexandre Novak

Il a déclaré que l’oléoduc Yamal, qui relie la Russie à la Pologne et à l’Allemagne, avait été arrêté pour des “raisons politiques”.

Peu après le début de la guerre en Ukraine, alors que l’approvisionnement de l’Europe commençait à diminuer, Gazprom a arrêté ses livraisons via Yamal. La société russe a alors exigé que la Pologne paie en roubles.

Varsovie a refusé et le gouvernement polonais a résilié son contrat avec Gazprom.

À la fin du mois d’août, le gazoduc a été fermé pour trois jours de maintenance, mais n’a pas été réactivé depuis. Les flux ont ensuite été inversés pour permettre à la Pologne d’être approvisionnée par l’Allemagne.

Ces déclarations pourraient indiquer que les différentes mesures prises contre la Russie et sa production d’hydrocarbures commencent à assécher son économie.

Jusqu’à présent, Moscou a pu compter sur le marché du gaz naturel liquéfié (GNL) pour maintenir ses exportations à un niveau élevé. Le transport plus souple de cette énergie par bateau permet au pays de diversifier ses clients.

La Russie a développé un programme ambitieux pour augmenter sa capacité de liquéfaction. D’ici 2035, elle espère être en mesure d’exporter 80 à 140 millions de tonnes par an, contre 35 millions aujourd’hui.

Novatek espère toujours relancer le projet Arctic LNG 2, dans lequel TotalEnergies a investi mais qui est à l’arrêt depuis les sanctions occidentales, d’ici fin 2023.

Une grande partie de la production russe pourrait donc désormais être liquéfiée puis expédiée sur les marchés internationaux.

L’avenir des gazoducs est plus incertain. Pour reprendre les livraisons à la Pologne, Moscou devra d’abord alléger ses propres sanctions contre Varsovie.

Et du côté polonais, rien ne laisse penser qu’ils sont prêts à recommencer à acheter à la Russie, malgré le fait qu’ils aient largement diversifié leurs sources cette année.

En Europe, la pression s’est relâchée ces dernières semaines avec la hausse des températures. Les stocks n’ont pas vraiment été affectés malgré la première vague de froid de décembre.

Ils ont même recommencé à être remplis et se situent maintenant à une moyenne de 83%. L’Allemagne, qui était tombée à un taux de remplissage de 87%, est remontée à 88% ces derniers jours (contre 77% l’année dernière à la même époque), tandis que la Pologne affiche un taux record de 96%, ce qui la place en position de force.

Reportage supplémentaire de Maria Ortega

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