Quinze arrestations ont eu lieu lors des rassemblements, dont onze à Paris, a ajouté le ministère. Neuf membres des forces de l’ordre ont été “légèrement blessés”, dont huit dans la capitale, a précisé le ministère, ajoutant qu'”aucun manifestant” n’avait été blessé.
Il y avait plus de 1.000 manifestants à Strasbourg, 3.600 au Havre et 7.000 à Bordeaux.
Entre 1.100 policiers et 1.300 manifestants syndicaux ont répondu à l’appel à Strasbourg.
Parmi eux, Nadine, 45 ans, employée dans la métallurgie, qui trouvait “dommage d’arriver à un point de blocage pour faire bouger les choses, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne sera pas entendu”.
On a entendu les manifestants scander : “Ça ne peut plus durer, ça va exploser”.
A Nantes, la CGT compte 4.000 participants. Toulouse, Bastia et Ajaccio sont également mobilisés. A Marseille, 2.200 personnes ont manifesté selon la police, qui a compté 2.000 participants à Martigues.
Environ 200 personnes ont formé un “black bloc” qui s’est infiltré dans le défilé parisien du mardi 18 octobre.
Les autorités s’attendaient à ces irruptions.
Si la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève a été globalement calme et bon enfant, elle a aussi été émaillée d’incidents en fin d’après-midi.
Environ 200 personnes vêtues de noir, dont une soixantaine de l’ultra-gauche, ont “formé un bloc”, avec la volonté d’en découdre, a indiqué une source policière.
Les vitrines d’une agence bancaire CIC et d’un concessionnaire de motos BMW ont été brisées sur le boulevard Montparnasse, et des manifestants vêtus de noir ont affronté la police.
La police a déclaré en début de soirée que les forces avaient procédé à six arrestations.
Selon la CGT, la manifestation parisienne, partie vers 14h de la place d’Italie et dispersée vers 17h30 aux Invalides, a rassemblé 70 000 personnes.
Le ministère de l’Intérieur en a compté 13 000.
Reportage supplémentaire de Maria Ortega