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De quel côté est-il ? Pourquoi Macron ne coupe pas tous les liens avec la Russie : “injuste”.

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Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision italienne Rai le 13 mai, le président Zelensky a accusé M. Macron de travailler pour aider Poutine à “sauver la face”.

Il a interpellé le président français lors de l’émission Porta a Porta, l’accusant de suggérer à l’Ukraine de renoncer à certains de ses territoires pour apaiser la Russie.

M. Zelensky a déclaré que son pays n’était pas “sur le sol russe” et que son peuple voulait que l’armée d’invasion “quitte notre terre”.

Il a ajouté : “Nous n’aiderons pas Poutine à sauver la face en payant avec notre territoire. Ce serait injuste”.

Emmanuel Macron : Volodymyr Zelensky

La tentative de trouver “une issue pour la Russie” a été faite en vain, a-t-il dit, tandis que la France a affirmé que M. Macron n’avait jamais fait cette suggestion.

Les fonctionnaires de l’Elysée ont pris la parole sur les médias sociaux pour contester les affirmations de M. Zelensky, déclarant qu’il n’avait pas préconisé de concessions pour la Russie.

Anne-Sophie Bradelle, conseillère en communication internationale de M. Macron, a déclaré : “Le président français n’a jamais, au grand jamais, discuté de quoi que ce soit avec le VVP…”. [Vladimir Vladimirovich Putin] sans l’accord du président Zelensky et ne lui a jamais demandé la moindre concession”.

“Il a toujours dit que c’était aux Ukrainiens de décider des termes de leurs négociations avec les Russes.”

Emmanuel Macron : Vladimir Poutine

Alors que la France a démenti l’accusation de M. Zelensky, les citations qu’il a transmises font écho à d’autres faites lors d’un discours au Parlement européen plus tôt ce mois-ci.

Le 9 mai, le président Macron a exposé sa vision d’une Europe pacifique aux participants d’une conférence à Strasbourg.

Après la fin du conflit en Ukraine, a-t-il déclaré, l’Europe a besoin de “nouveaux équilibres de sécurité” et de “ne jamais céder à la tentation de l’humiliation”.

Aux côtés de “l’esprit de vengeance”, il a affirmé qu’ils avaient “déjà par le passé fait suffisamment de ravages sur les chemins de la paix”.

À NE PAS MANQUER

Emmanuel Macron : Emmanuel Macron

M. Macron n’a pas changé son fusil d’épaule avec la Russie depuis que le pays a commencé à envahir l’Ukraine en février.

Alors que d’autres dirigeants occidentaux ont communiqué par une démonstration de force, avec des sanctions et des armes envoyées à l’administration de M. Zelensky, il a poursuivi la diplomatie.

Dans ses positions actuelles et passées, il a affirmé que la Russie était européenne et il a fréquemment plaidé en faveur de la sécurité du pays.

En février, deux semaines avant le début de l’invasion, il a déclaré : “Il n’y a pas de sécurité pour les Européens s’il n’y a pas de sécurité pour la Russie”.

Son discours à Strasbourg est idéologiquement similaire à un autre qu’il a prononcé plus d’un mois avant l’invasion.

Le 22 janvier, il préconise de travailler avec la Russie pour construire un “ordre européen fondé sur des principes et des règles auxquels nous nous sommes engagés”.

Il a déclaré que le bloc devrait adhérer aux principes qu’il a signés avec la Russie après la chute de l’Union soviétique.

En février 2020, il a fait une déclaration similaire en s’adressant à une foule à l’Ecole de Guerre, l’académie militaire française.

Le président français a déclaré aux participants qu’il voulait que la Russie soit un “acteur constructif de notre sécurité commune”.

Il a déclaré que l’Europe devait renforcer son dialogue avec la Russie “à un moment où le nombre de questions de sécurité qui doivent être abordées avec Moscou augmente”.

Dans sa récente recherche de dialogue, il n’a pas voulu s’en prendre à Poutine lors des discussions sur les crimes de guerre.

Alors qu’il a admis qu’il commettait des crimes de guerre en Ukraine, M. Macron a refusé de se ranger à l’avis du président américain Joe Biden selon lequel Poutine commettait un “génocide”.

Dans une interview accordée à France 2 le 13 avril, il a déclaré qu’il voulait “être prudent” et empêcher une “escalade”.

Il a déclaré : “Jusqu’à présent, il a été établi que des crimes de guerre ont été commis par l’armée russe et qu’il est maintenant nécessaire de trouver les responsables et de les traduire en justice”.

“Je suis très prudent avec certains termes [genocide] ces jours-ci. Je ne suis pas sûr que l’escalade des mots aide la cause en ce moment.”

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