Selon les règles actuelles de rappel d’un Premier ministre impopulaire, les députés rebelles doivent remettre 54 lettres (15 % du parti) au Comité 1922 – le comité du parti conservateur au Parlement – pour déclencher un vote de défiance.
Une fois qu’ils en ont assez, le vote commence, dans lequel 126 députés supplémentaires – jusqu’à un total de 180 – doivent voter contre le leader pour l’évincer.
S’ils échouent, M. Johnson sera à l’abri d’un autre défi pendant une année entière.
Mais les nouvelles règles visent à changer cela et à leur permettre d’essayer à nouveau plus tôt.
Une source a récemment déclaré à LBC que le Comité 1922 envisageait de réduire de moitié la période d’attente minimale.
Selon les nouvelles règles, la commission réduirait le temps d’attente à six mois.
Si le Premier ministre doit faire face à un vote de défiance dans les prochaines semaines, il pourrait, selon le nouveau cadre, en subir un autre avant l’été.
En fin de compte, un deuxième vote de défiance quelques mois seulement après le premier indique un retour en arrière significatif contre un Premier ministre en exercice, et les exigences autour du vote seraient modifiées pour refléter cela.
Alors que la période d’attente minimale entre les votes de confiance diminue de moitié, le seuil des lettres serait doublé.
Selon Sky News, le Comité 1922 s’attendrait à ce qu’environ 33% du parti envoie une lettre.
Cela se traduit par environ 118 membres, ce qui rend plus probable la réussite d’une motion de censure.
Seulement 62 autres députés devraient se présenter pour atteindre les 180 requis.
M. Johnson a déclaré qu’il se battrait contre toute contestation de la direction, le Times ayant rapporté qu’il avait dit à un allié “d’y aller”.
Lors de l’échange de mercredi avec Sir Keir Starmer aux questions du Premier ministre, il a déclaré aux députés qu’il se battrait et gagnerait les prochaines élections générales.
Réagissant à la nouvelle que le député de Bury South, M. Wakeford, avait traversé l’allée, il a déclaré que les conservateurs avaient gagné la circonscription “sous ce Premier ministre”.
Et il s’est engagé : “Nous gagnerons à nouveau dans Bury South aux prochaines élections – sous ce Premier ministre !”
La carrière de M. Johnson, bien que semblant sûre pour le moment, approche d’un autre point de tension.
Le rapport de Sue Gray sur le scandale du partygate est attendu la semaine prochaine, a déclaré le Premier ministre à la Chambre des communes mercredi.
Mme Gray, un haut fonctionnaire, a dirigé une équipe d’enquêteurs pour clarifier les faits autour des fêtes qui auraient brisé le huis clos.
Lorsqu’elle présentera ses preuves la semaine prochaine, cela pourrait signifier la fin du PM sans un vote de défiance.
Elle pourrait finalement corroborer les affirmations de Dominic Cummings selon lesquelles il a averti M. Johnson à l’avance de la fête de mai 2020.
Si c’est le cas, les résultats seraient en contradiction avec son discours aux Communes dans lequel il a affirmé avoir assisté au rassemblement pendant 25 minutes tout en croyant “implicitement” que c’était à des fins professionnelles.
Faire une fausse déclaration aux députés est défini dans le code des ministres – que M. Johnson a personnellement signé – comme un outrage au Parlement.
Selon les règles, les ministres qui trompent le Parlement doivent démissionner, y compris le Premier ministre.